jeudi 29 avril 2010

Mes derniers jours...

Ce titre évocateur peut sembler morbide mais il ne l'est pas.
Dans quelques jours je quitterai ma vie d'infirmière.
Le coup n'est pas fatal mais, à coup sûr, laissera des stigmates.

Je sais que durant ma nouvelle vie, j'aurai des «flashbacks» de milliers de souvenirs qui me feront rire ou pleurer; et, les contacts fabuleux qui m'ont enrichis, qui m'ont fait grandir nicheront à jamais dans mon cœur.

Oui, j'ai adoré mon boulot. Bien sûr, à certains moments, l'envie de tout abandonner m'a traversé l'esprit. Mais à chaque fois survenait un événement qui me soudait à nouveau à ce périple d'une vie.

Il y a tous ces malades à qui j'ai donné un peu de moi-même et qui maintes fois m'ont donné davantage. Les familles de ces mêmes malades avec qui j'ai pleuré une perte; et avec d'autres, vécu d'immenses vagues de bonheur de les voir rétablis.

Mais, par-dessus tout, la vie avec les collègues de travail qui ont aussi partagé mes peines, mes crises, mes moments de douleur et de bonheur...

Les 26 dernières années de ma carrière passées à l'Institut de Cardiologie de Montréal ont un peu contribué à ce que je suis devenue.

Un gros merci à mes amis et amies, ceux et celles des premiers pas et tous les autres qui furent là jusqu'à la fin de ma vie professionnelle.

dimanche 25 avril 2010

La petite et le vieux.

Au salon du livre de Québec, le samedi 10 avril 2010, j’ai rencontré, au kiosque de la maison d’édition Hurtubise, une jeune femme vraiment adorable et je suis tombée sous le charme gentil qu’elle dégageait. C’est Geneviève. Je l’ai surprise en train de vanter avec beaucoup de chaleur, «La petite et le vieux», à une dame qui dévorait ses mots.
Comme je suis un peu beaucoup curieuse, sans trop m’approcher afin de respecter la bulle de Geneviève, j’ai intercepté ses propos. Il n’en fallait pas plus pour que je parte avec le livre dans ma besace car l’envie de découvrir ce premier bouquin de Marie-Renée Lavoie m’avait empoisonnée...
Et, aujourd’hui, je viens de tourner la dernière page.Du pur plaisir. Les mots de Mme Lavoie ont touché ma fibre de lectrice. L’histoire est fabuleuse et le talent de Marie-Renée est certain.
Je suis tombée carrément amoureuse de la petite Hélène dit «Joe parce qu’elle veut vivre comme un garçon» et de Monsieur Roger, un vieil homme qui rêve de mourir.
Tendresse, vivacité. C’est écrit en quatrième de couverture et fort justement.

Geneviève comparait le plaisir de lire ce livre à celui qu’elle avait eu en lisant «Le matou» d’Yves Beauchemin. Elle a raison. Il est impossible de ne pas s’attacher aux personnages et de vivre avec eux leurs aventures tantôt drôles, tantôt tristes voire pathétiques et tantôt tout à fait ordinaires mais jamais ennuyeuses.