dimanche 27 juin 2010

Une corde à linge...



La façon de voir notre environnement peut parfois prendre une dimension tout autre lorsqu'il est vu à travers une lentille.
J'étais, en fin d'après-midi, chez mon amie Marie et de la fenêtre de sa cuisine, j'aperçus une corde à linge au fond de la cour de sa voisine.
Que c'est joli! m'exclamai-je...
J'y voyais les différents tons de vert, le mouvement des graminées devant la literie qui ondulait tout doucement au gré du vent et des souvenirs de la France ont surgi dans mon esprit.
L’espace d’un instant...
Néanmoins, Marie percevait le tableau tout autrement.
Ce qu'elle voyait lui déplaisait.
Alors, ne faisant ni un ni deux, mon iPhone entre les mains, j'ai frappé à la porte de ladite voisine lui demandant l'autorisation de faire un cliché de l'œuvre d'art détectée...
Elle me regarda, perplexe, mais acquiesça à ma demande.
L'application Hipstamatic fit le reste.
La corde à linge prit une tout autre mesure pour Marie.
Soudainement, elle aimait le paysage.
L'image captée donne une autre couleur à la réalité .
Mais pourquoi pas?
Puisque, n'eût été mon œil de photographe - bien amateur soit dit en passant -, la corde à linge serait restée banale et aurait continué d'agacer l'œil de mon amie.
Regarder différemment permet parfois de déceler la beauté qui existe tout près....

vendredi 25 juin 2010

Une randonnée en vélo.


J'ai reçu aujourd'hui l'ICM Express et je me sens dans l'obligation, quoique avec plaisir, d'écrire un peu car il y est annoncé que vous pouvez me suivre sur mon blogue.

Randonnée à vélo aujourd'hui...
Maints écueils sur mon passage...
Des piétons qui viennent directement vers moi, du mauvais côté de la rue...
Mais, à leur décharge, il faut dire que le trottoir, endroit prévu pour les piétons, est envahi par les cyclistes, les patineurs à roulettes, les planches et autres bidules donc, les piétons marchent dans la rue, espace réservé aux vélos et autres véhicules.
Puis, dans le calme, tout près du fleuve, des marmottes qui traversent sans aucun respect pour celui qui se trouve sur leur route, sans vergogne, comme si la piste leur appartenait. Quelles effrontées!
Oh! n'oublions pas la route elle-même.
Fissures, trous béants, vestiges de notre rude hiver et radiographie de notre politique de travaux publics.
Puis, les branches d'arbres qui fouettent le visage et qui devraient être élaguées...
Et la bouche pleine de micros bibittes qui affluent par centaines...
Mais, tout ça, dans le plaisir de rouler et de sentir le vent passer dans les cheveux... euh! pardon, dans les fentes du casque protecteur... et après, se sentir fière de l'effort accompli...
Aucune blessure à part le popotin un peu endolori.
Tiens, avant de rentrer, un p'tit tour des plates-bandes où les herbes indésirables s'imposent et les arracher sans pré-avis... Redresser un plant qui s'est affalé, arroser celles qui le demandent et apprécier cette beauté qui m'entoure...

Vous ai-je déjà dit que je me sentais bien??

mardi 15 juin 2010

Le temps...


C’est fou comme le temps se voit différemment lorsque rien ni personne ne nous poussent à le bousculer.
Sans le gaspiller, je prends le temps.
Je réalise qu’il est là.
Je m’arrête plus souvent afin de le savourer.
Comme si avant, je le perdais sans trop m’en rendre compte.
Pourtant, je n’avais pas le temps de le perdre.

J’apprécie...
la douceur d’un faon qui traverse la piste que j’utilise lorsque je cours;
le sourire d’un enfant qui me voit passer avec ma voiture jouet.
la magie d’une image dévoilée par l’objectif.
l’odeur du papier en entrant dans une librairie.
le chant de l’oiseau alors que je suis plongée dans un livre.
le vent dans les graminées.

Je me sens bien.
Autrement bien.
Plaisir quasi sans mélange...