lundi 11 octobre 2010

Le mariage d'Émilie et Nicolas.

Ce jour préparé depuis des lunes est déjà un moment du passé.
J'ai assisté hier à la rencontre de deux êtres absolument charmants et tellement amoureux l'un de l'autre que l'effet en fut éblouissant.
Le bonheur, la joie, le rire et les larmes...
Tout était palpable et si fragile puisque l'émotion explosait. Émilie, bien sûr, a versé plus d'une larme, mais, bien préparée avec le mouchoir à portée de main, elle les essuyât avec candeur. Nicolas, lui, de son côté, ne put retenir les siennes à la vue de sa belle qui marchait dans l'herbe fraîche vers sa destinée.
Et le lieu qu'ils ont choisi pour sceller leurs vœux en était un de rêve. Je me serais crue dans la campagne profonde. Les arbres haut en couleurs, l'eau et les canards qui nous ont même accompagnés de leurs cris, les bancs ici et là, invitants... L'air frais qui a gelé les petits petons de Marilou...
Le bleu céruléen du ciel et le soleil bien présent qui furent un cadeau du Grand papa d'Émilie... C'est elle qui me l'a dit. Alors, cela ne peut qu'être vrai.
La fête tourna tout doucement et agréablement. Parents et amis participèrent à l'ambiance fort chaleureuse.
«Ce sont de véritables agapes auxquelles vous nous avez conviés là.» C'est Marcel Proust qui l'a écrit dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs mais j'aurais pu inventer la citation pour ces noces fort bien réussies.
Émilie et Nicolas, merci de m'avoir permis d'être un témoin de ce moment de votre vie.

mardi 7 septembre 2010

Mon premier marathon...

Un matin de mai, mon amie Marie me dit que ses soeurs, les enfants de ses sœurs, sa mère, toute sa famille quoi, s'inscrivaient au Marathon des 2 rives à Québec. Alors, elle m'a poussée à le faire aussi et me suis mise à l'entraînement. Pas facile avec mes quelques kilos de trop mais, de 4 à 5 fois semaine, je bravais les sentiers du parc régional de Longueuil et courais, courais, courais... Jamais, je n'arrivais à faire plus de 5 ou 6 kilomètres sans m'arrêter pour reprendre mon souffle ou prendre mon pouls qui battait la chamade... Oh! je n'ai plus l'endurance de mes 40 ans. Mais un matin j'ai réussi à courir mes 10 kilomètres... C'était le dimanche 29 août, sur le boulevard Champlain à Québec par une canicule de quelques 33 degrés et un petit vent de côté... Mais, tout le monde autour de moi courait et je dois dire que c'est fort stimulant et, tout en écoutant «Hit the road Jack», je me suis laissée aller. C'est fou tout de même, le sentiment d'accomplissement qui te gagne au passage de la ligne d'arrivée alors que la foule en délire t'applaudit.... J'ai même poussé un peu la machine à la fin. Ce n'est pas un temps qui fera le Guiness mais, j'ai terminé dixième dans mon groupe d'âge... sur 24... Et, pas de commentaires désobligeants, je vous prie...
Je vais maintenant tenter d'améliorer ma marque.
Courir est un plaisir dans ma vie alors, je fonce.

samedi 7 août 2010

Le concert.

Quel film fabuleux j'ai vu cet après-midi!
Voici une partie du synopsis: Il y a trente ans, le virtuose Andreï Filipov était démis de ses fonctions de chef d'orchestre du Bolchoï parce qu'il avait refusé de se séparer de ses musiciens juifs. Depuis, employé comme concierge par la même institution, Andreï rêve de reformer son ancien orchestre et de le diriger à nouveau, pour une dernière fois au moins....
Puis, c'est une suite de péripéties toutes un peu plus loufoques les unes que les autres qui le mènera à Paris, au Châtelet, et, il y donnera, avec Anne-Marie Jacquet, une performance extraordinaire du concerto pour violon de Tchaïchovski, une oeuvre qui l'obsède depuis toujours...
Une histoire bien tissée, avec à peine quelques longueurs qui sont vite oubliées tant la trame est belle... et que dire de la musique...
J'ai pleuré à presque sangloter... Je me suis retenue afin de ne pas faire une folle de moi.
Courez voir ce film de Radu Mihaileanu. Ça vaut le déplacement.
C'est bon pour l'âme et le cœur.

mercredi 21 juillet 2010

Lecture....

Depuis La petite et le vieux, j’ai lu quelques bouquins qui m’ont soit habitée soit laissée perplexe. Entre mes heures passées au jardin, la course à pied, la bicyclette, le temps passé avec mon homme, mes petits et mes amis, lire fait partie de ma vie. Romans, guides sur la Photographie, l’Histoire de l’art, magazines et journaux... J’en suis à laisser, sur ma route quotidienne, traîner plusieurs titres que j’ouvre au hasard de mon passage ou du temps qui m’est donné.
Quelle richesse que de pouvoir ainsi assouvir un besoin devenu essentiel!
Le passage toujours étiré dans une librairie me procure, par ailleurs, une jouissance presque honteuse. L’odeur du papier, de la colle et de l’encre m’étourdit au détour de chaque rayon... et, je pars les bras chargés ou encore avec un livre tout simple mais jamais les mains vides. C’est comme une drogue. Je ne peux pas m’en passer.
Si un jour je devais faire le choix d’un de mes cinq sens, il est clair que j’opterais pour la vue. Puisque lire me permet de sentir, d’entendre, de saliver et même de frissonner à l’évocation d’une caresse sur l’épaule...
Là, en ce moment, je vis avec Henning Mankell et Les chaussures italiennes. Dès les premières lignes, je suis tombée sous le charme. Au diable la poussière, les mauvaises herbes et autres basses besognes, je me colle à ce récit. C’est tellement nourrissant.

lundi 19 juillet 2010

Une grande dame...


Bon. Je sais, je suis un peu en retard. Mais, il ne l'est jamais pour parler de quelqu'un qui nous a marqué dans notre vie. Je parle ici à Micheline, une collègue et amie.

Te définir n’est pas simple puisque tu es tellement magnifique.
Ton sourire intelligent, tes yeux perçants, ta vivacité d’esprit et ton humour précis...
Je te connais surtout de t’avoir côtoyée au travail. Intègre et franche...
J’ai toujours eu un plaisir énorme à partager les heures de travail à tes côtés.
Mêlant le sérieux et le comique afin de parfois supporter les jours difficiles où la tâche était plus ardue et frustrante...
Partager, dans les moments plus calmes, souvenirs de voyage, images glanées autour du monde, peurs et tremblements concernant ceux que tu aimes...
Je me sens privilégiée de te connaître.
Et maintenant que tu amorces un nouveau virage dans ta vie, je te souhaite de le franchir sans dérapage et qu'il te mène tout droit vers tes rêves les plus fous. Et, en même temps, j'aimerais que chaque jour t'apporte un petit bonheur tout simple...

dimanche 27 juin 2010

Une corde à linge...



La façon de voir notre environnement peut parfois prendre une dimension tout autre lorsqu'il est vu à travers une lentille.
J'étais, en fin d'après-midi, chez mon amie Marie et de la fenêtre de sa cuisine, j'aperçus une corde à linge au fond de la cour de sa voisine.
Que c'est joli! m'exclamai-je...
J'y voyais les différents tons de vert, le mouvement des graminées devant la literie qui ondulait tout doucement au gré du vent et des souvenirs de la France ont surgi dans mon esprit.
L’espace d’un instant...
Néanmoins, Marie percevait le tableau tout autrement.
Ce qu'elle voyait lui déplaisait.
Alors, ne faisant ni un ni deux, mon iPhone entre les mains, j'ai frappé à la porte de ladite voisine lui demandant l'autorisation de faire un cliché de l'œuvre d'art détectée...
Elle me regarda, perplexe, mais acquiesça à ma demande.
L'application Hipstamatic fit le reste.
La corde à linge prit une tout autre mesure pour Marie.
Soudainement, elle aimait le paysage.
L'image captée donne une autre couleur à la réalité .
Mais pourquoi pas?
Puisque, n'eût été mon œil de photographe - bien amateur soit dit en passant -, la corde à linge serait restée banale et aurait continué d'agacer l'œil de mon amie.
Regarder différemment permet parfois de déceler la beauté qui existe tout près....

vendredi 25 juin 2010

Une randonnée en vélo.


J'ai reçu aujourd'hui l'ICM Express et je me sens dans l'obligation, quoique avec plaisir, d'écrire un peu car il y est annoncé que vous pouvez me suivre sur mon blogue.

Randonnée à vélo aujourd'hui...
Maints écueils sur mon passage...
Des piétons qui viennent directement vers moi, du mauvais côté de la rue...
Mais, à leur décharge, il faut dire que le trottoir, endroit prévu pour les piétons, est envahi par les cyclistes, les patineurs à roulettes, les planches et autres bidules donc, les piétons marchent dans la rue, espace réservé aux vélos et autres véhicules.
Puis, dans le calme, tout près du fleuve, des marmottes qui traversent sans aucun respect pour celui qui se trouve sur leur route, sans vergogne, comme si la piste leur appartenait. Quelles effrontées!
Oh! n'oublions pas la route elle-même.
Fissures, trous béants, vestiges de notre rude hiver et radiographie de notre politique de travaux publics.
Puis, les branches d'arbres qui fouettent le visage et qui devraient être élaguées...
Et la bouche pleine de micros bibittes qui affluent par centaines...
Mais, tout ça, dans le plaisir de rouler et de sentir le vent passer dans les cheveux... euh! pardon, dans les fentes du casque protecteur... et après, se sentir fière de l'effort accompli...
Aucune blessure à part le popotin un peu endolori.
Tiens, avant de rentrer, un p'tit tour des plates-bandes où les herbes indésirables s'imposent et les arracher sans pré-avis... Redresser un plant qui s'est affalé, arroser celles qui le demandent et apprécier cette beauté qui m'entoure...

Vous ai-je déjà dit que je me sentais bien??

mardi 15 juin 2010

Le temps...


C’est fou comme le temps se voit différemment lorsque rien ni personne ne nous poussent à le bousculer.
Sans le gaspiller, je prends le temps.
Je réalise qu’il est là.
Je m’arrête plus souvent afin de le savourer.
Comme si avant, je le perdais sans trop m’en rendre compte.
Pourtant, je n’avais pas le temps de le perdre.

J’apprécie...
la douceur d’un faon qui traverse la piste que j’utilise lorsque je cours;
le sourire d’un enfant qui me voit passer avec ma voiture jouet.
la magie d’une image dévoilée par l’objectif.
l’odeur du papier en entrant dans une librairie.
le chant de l’oiseau alors que je suis plongée dans un livre.
le vent dans les graminées.

Je me sens bien.
Autrement bien.
Plaisir quasi sans mélange...

lundi 17 mai 2010

Je suis énOOOOOORRRrrme...

Tous ces mots d’amour, ces gestes de reconnaissance, ces mouvements de cœur, ces gerbes de tendresse, ces témoignages d’amitié, ces cadeaux, ces fleurs... c’est presque trop. Je suis gonflée comme un ballon dirigeable... à l’hélium et
pour l’instant, je rebondis un peu partout... et je ris... et je pleure...

Mais au bout de quelques temps, je reprendrai le cap et le vent me mènera vers d’autres lieux qui seront certes différents mais qui me permettront de voir la vie et les choses autrement.

Toutefois, à jamais je garderai dans mon cœur, ce que j’ai ressenti à chaque élan, à chaque déversement de larmes, à tous les regards un peu tristes, à toute caresse, à tous les mots échangés et écrits, à tous les :«Tu vas me manquer»... et surtout à ma vie avec vous, mes amies et amis des Soins Intensifs de l’Institut de Cardiologie de Montréal.

jeudi 29 avril 2010

Mes derniers jours...

Ce titre évocateur peut sembler morbide mais il ne l'est pas.
Dans quelques jours je quitterai ma vie d'infirmière.
Le coup n'est pas fatal mais, à coup sûr, laissera des stigmates.

Je sais que durant ma nouvelle vie, j'aurai des «flashbacks» de milliers de souvenirs qui me feront rire ou pleurer; et, les contacts fabuleux qui m'ont enrichis, qui m'ont fait grandir nicheront à jamais dans mon cœur.

Oui, j'ai adoré mon boulot. Bien sûr, à certains moments, l'envie de tout abandonner m'a traversé l'esprit. Mais à chaque fois survenait un événement qui me soudait à nouveau à ce périple d'une vie.

Il y a tous ces malades à qui j'ai donné un peu de moi-même et qui maintes fois m'ont donné davantage. Les familles de ces mêmes malades avec qui j'ai pleuré une perte; et avec d'autres, vécu d'immenses vagues de bonheur de les voir rétablis.

Mais, par-dessus tout, la vie avec les collègues de travail qui ont aussi partagé mes peines, mes crises, mes moments de douleur et de bonheur...

Les 26 dernières années de ma carrière passées à l'Institut de Cardiologie de Montréal ont un peu contribué à ce que je suis devenue.

Un gros merci à mes amis et amies, ceux et celles des premiers pas et tous les autres qui furent là jusqu'à la fin de ma vie professionnelle.

dimanche 25 avril 2010

La petite et le vieux.

Au salon du livre de Québec, le samedi 10 avril 2010, j’ai rencontré, au kiosque de la maison d’édition Hurtubise, une jeune femme vraiment adorable et je suis tombée sous le charme gentil qu’elle dégageait. C’est Geneviève. Je l’ai surprise en train de vanter avec beaucoup de chaleur, «La petite et le vieux», à une dame qui dévorait ses mots.
Comme je suis un peu beaucoup curieuse, sans trop m’approcher afin de respecter la bulle de Geneviève, j’ai intercepté ses propos. Il n’en fallait pas plus pour que je parte avec le livre dans ma besace car l’envie de découvrir ce premier bouquin de Marie-Renée Lavoie m’avait empoisonnée...
Et, aujourd’hui, je viens de tourner la dernière page.Du pur plaisir. Les mots de Mme Lavoie ont touché ma fibre de lectrice. L’histoire est fabuleuse et le talent de Marie-Renée est certain.
Je suis tombée carrément amoureuse de la petite Hélène dit «Joe parce qu’elle veut vivre comme un garçon» et de Monsieur Roger, un vieil homme qui rêve de mourir.
Tendresse, vivacité. C’est écrit en quatrième de couverture et fort justement.

Geneviève comparait le plaisir de lire ce livre à celui qu’elle avait eu en lisant «Le matou» d’Yves Beauchemin. Elle a raison. Il est impossible de ne pas s’attacher aux personnages et de vivre avec eux leurs aventures tantôt drôles, tantôt tristes voire pathétiques et tantôt tout à fait ordinaires mais jamais ennuyeuses.